L'opération Charnwood du 7 juillet
Le but de cette opération n'est plus de contourner Caen mais d'y pénétrer.
N'ayant pas rassemblé assez d'artillerie lourde, les Alliés choisissent d'employer l'aviation afin de préparer les opérations au sol.
Les bombardiers lourds doivent saturer les faubourgs nord de la ville afin de détruire l'infanterie, les positions d'artillerie et couper les Allemands de leurs arrières.
Le 7 juillet, de 21h50 à 22h30, 460 bombardiers de la Royal Air Force larguent plus de 2'500 tonnes de bombes explosives, puis un pilonnage intensif des positions allemandes est effectué : entre 300 et 400 civils français y trouveront la mort.
De ce chaos, de nombreux soldats allemands sortent hébétés. Certains régiments sont anéantis, d'autres unités sont isolées. La 16e division de campagne de la Luftwaffe, frappée de plein fouet par le bombardement aérien, perd 75 % de son effectif. La 12e division Panzer SS ne compte plus qu'un seul bataillon. Malgré ces pertes, les Allemands ne se découragent pas et les combats sont toujours acharnés. La masse des décombres qui s'ajoutent aux énormes cratères empêche une progression rapide sur le terrain des blindés britanniques.
Le 8 juillet, à 4h20, trois divisions britanniques et canadiennes attaquent la ville, soutenues par trois brigades blindées: Rommel donne l'ordre de déplacer toutes les armes lourdes sur la rive sud de l'Orne.
Les Canadiens délogent les SS de Buron et d'Authie, tandis que les Britanniques brisent les dernières résistances devant Lébisey. Au soir, les Allemands commencent à décrocher. Le 9 juillet au matin, les Canadiens enlèvent Carpiquet, Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, Venoix, la Maladrerie et pénètrent enfin dans Caen mais la destruction des ponts sur l'Orne les oblige à stopper leur progression.
Plus à l'est, les Britanniques avancent lentement dans les rues rendues méconnaissables par les ruines causés par les bombardements à répétition.
Le 9 juillet, la rive gauche de Caen est libérée.
Source Wikipédia