La troisième croisade, qui débuta en 1189 et s'acheva en 1192, est une série d’expéditions menées par Frédéric Barberousse, empereur germanique, Philippe Auguste, roi de France et Richard Cœur de Lion, roi d'Angleterre, dans le but de reprendre Jérusalem et la Terre sainte à Saladin.
Cette croisade a permis la reprise d’un certain nombre de ports de Terre sainte, mais n’a pas permis la reconquête de l’hinterland palestinien, ni la reprise de Jérusalem. Cependant, la libre circulation à Jérusalem fut autorisée aux pèlerins et marchands chrétiens.
À la mort de Nur ad-Din, en mai 1174, Saladin alors vizir d’Égypte, se proclame sultan d’Égypte et reprend à son compte le programme d’unification des musulmans syriens et égyptiens pour ensuite combattre les chrétiens de Syrie, reconquérir leurs états et les chasser de Syrie. Il commence par éliminer les fils de Nur ad-Din, s’empare de Damas dès novembre 1174, puis d’Alep en juin 1183. Il tente plusieurs incursions contre le royaume de Jérusalem, mais ce dernier est défendu par le roi Baudouin IV le Lépreux, dont l’esprit de tactique et de diplomatie réussit à repousser les attaques de Saladin ou à minimiser les défaites franques.
Tout change entre 1185 et 1186 avec la mort de Baudouin le Lépreux et l’arrivée sur le trône de Guy de Lusignan, un roi dépourvu du moindre sens politique et sans grande autorité sur les barons. Comme Guy se révèle incapable de soumettre Renaud de Châtillon et de mettre fin à ses pillages, Saladin envahit le royaume et écrase la chevalerie franque à Hattin le 4 juillet 1187.
Suite à sa victoire obtenue à Hattin, Saladin entreprend de reconquérir le royaume de Jérusalem afin de chasser les chrétiens de Syrie et de Palestine. Continuant sa reconquête, le 2 octobre 1187, Saladin réussit entre temps à prendre Jérusalem défendue par Balian d'Ibelin.
Le 13 juillet 1187, un navire sous les ordres du croisé Conrad de Montferrat, arrive en vue de Saint-Jean-d’Acre où il ne peut débarquer voyant que le port est aux mains des musulmans. En effet, Saladin, dans ses desseins de reconquête, a entrepris de reprendre les cités côtières les unes après les autres. Conrad se rend alors à Tyr, et il y débarque alors que la ville est assiégée par les musulmans et que les chrétiens sont en train de négocier leurs conditions de reddition. Sa présence remonte le moral des croisés qui mettent fin aux pourparlers. Conrad prend en main la défense de la ville contre les musulmans qui finissent par lever le siège le 2 janvier 1188, permettant aux croisés de garder une tête de pont en Palestine.
Afin de neutraliser l’efficace Conrad de Montferrat, Saladin libère au cours du printemps 1188, le brouillon Guy de Lusignan qu'il avait fait prisonnier à Hattin. Mais Montferrat refuse à Guy l’accès de Tyr, soutenu par une grande partie de la noblesse française qui reprochent à Lusignan la défaite. Guy de Lusignan décide alors en août 1189 d’assiéger Acre avec une poignée de chevaliers. Saladin, occupé à conquérir le comté de Tripoli et la principauté d’Antioche le laisse faire, sachant qu'il est confiant dans la résistance de Saint-Jean-d’Acre. Les possessions franques se réduisent bientôt à Antioche, Tripoli, Tyr, le krak des Chevaliers et la forteresse de Marga.
Source Wikipédia