La bataille de Grunwald ou première bataille de Tannenberg eut lieu le 15 juillet 1410 dans le cadre de la Guerre du royaume de Pologne-Lituanie contre l'Ordre Teutonique. L'alliance du Royaume de Pologne et du Grand Duché de Lituanie, menés respectivement par le roi Ladislas II Jagellon et le grand-duc Vytautas écrasa les chevaliers Teutoniques commandés par le grand-maître Ulrich von Jungingen. La plupart des commandants teutoniques furent soit tués soit capturés.
Malgré la défaite, les chevaliers teutoniques parviennent à résister au siège de Marienbourg et les pertes territoriales lors de la Paix de Toruń (1411) sont limitées. Les disputes territoriales continuèrent jusqu'à la signature de la Paix du lac de Melno en 1422.
Cependant, l'ordre Teutonique ne se relèvera jamais de cette défaite et le fardeau financier des indemnités de guerre entraina des tensions internes et une crise économique sur ses terres. La bataille marque un basculement significatif des pouvoirs en Europe Orientale et permet à l'Union de Pologne-Lituanie de devenir la puissance politique et militaire dominante dans la région.
La bataille fut l'une des plus importantes de l'Europe médiévale et est considérée comme la plus importante victoire dans l'histoire polonaise et lituanienne. Portée par le nationalisme romantique, elle devint un symbole de résistance face aux envahisseurs et une source de fierté nationale. Au cours du XXe siècle, la bataille fut exploitée à la fois par les propagandes nazie et soviétique. Ainsi, la vision de cette bataille reste encore aujourd'hui largement dépendante de la nationalité.
La bombarde
Le terme bombarde désigne un canon de siège utilisé entre la fin du XIVe siècle et le début du XVIe siècle. Lourde et peu maniable, la bombarde était fixée dans un affût en bois. Ce canon est alors utilisé pour tirer de lourds boulets sur les murailles afin de les affaiblir. Ce type de canon est fragile. En effet, la métallurgie de l'époque, ne permettait pas de réaliser des canons d'un seul bloc. Ceux-ci était réalisés d'une manière analogue aux tonneaux, avec des pièces de fer forgé (ou même de bois) tenues ensemble par des cerclages en fer. Les bombardes étaient souvent sujettes à des éclatements inopinés et dangereux pour leurs utilisateurs. Pour cette raison, les charges de poudre propulsive étaient nécessairement limitées réduisant ainsi la portée et la puissance des projectiles.
Un autre problème est lié à la nature des projectiles. Ces derniers étant, dans un premier temps, en pierre avaient tendance à s'écraser et à éclater contre leur cible solide (une muraille). Ce problème fut éliminé, au milieu du XVe siècle, grâce à l'emploi de projectiles en fer battu, plus résistants. A la fin du Moyen-Age, l'artillerie de siège est devenue si efficace que les techniques de fortification doivent être repensées. Il n'existe plus de forteresse imprenable, car plus un mur est haut, plus il est vulnérable au tir des boulets métalliques.
Ce type de canon a disparu dès l'arrivée des canons en bronze, plus résistants. L'artillerie devint mobile en plaçant l'arme sur un affût à roue. C'est cette innovation qui marque le passage de la bombarde au canon. Ces premiers affûts mobiles seraient apparus entre autre à la bataille de Marignan (1515).
Source Wikipédia