Prix de vente du dioramas: Chf 300.--
L'appel du pape Urbain II et la prédication de la première croisade
Vingt ans après la prise de Jérusalem aux Arabes par les Turcs et six mois après le concile de Plaisance, Urbain II convoque un concile à Clermont en 1095 auquel participent surtout des évêques francs. Un des canons du concile promet l'indulgence plénière, c'est-à-dire la remise de la pénitence imposée pour le pardon des péchés (et non la rémission des péchés) à ceux qui partiront délivrer Jérusalem. Pour clore le concile, au cours d'un célèbre prêche public le 27 novembre 1095, Urbain appelle aux armes toute la chrétienté. Il évoque les « malheurs de chrétiens d'Orient ». Il appelle les chrétiens d'Occident à cesser de se faire la guerre et à s'unir pour combattre les «païens» et délivrer les frères d'Orient. Il ne cache pas les souffrances qui attendent les pèlerins. À cet appel lancé directement aux chevaliers sans passer par les rois, la foule enthousiaste répond : « Deus lo volt » (Dieu le veut) et décide de prendre la croix, c'est-à-dire fait vœu d'aller à Jérusalem. Le signe de ce vœu est une croix de tissu, symbole de renoncement et d'appartenance à la nouvelle communauté des pèlerins en armes dotés de privilèges. On appelle ceux qui la portent les cruce signati.
Urbain II essaie alors de tempérer l'enthousiasme que son appel a suscité et qu'il juge déraisonnable : les clercs ont interdiction de partir sans le consentement de leur supérieur, les jeunes maris sans celui de leur femme et les laïcs sans celui d'un clerc. Il est cependant impossible de renoncer au vœu de partir sous peine d'excommunication. Urbain II reste dix mois de plus en Francie occidentale pour y prêcher la croisade. Son appel s'adresse surtout à son milieu d'origine, la noblesse franque du Sud de la Loire. Mais à l'été 1096, les contingents réunis dépassent largement ce cadre. Godefroid de Bouillon, duc de Basse-Lotharingie et son frère Baudouin de Boulogne ont rejoint l'expédition, ainsi que le frère du roi, Hugues de Vermandois, Robert de Normandie et Étienne de Blois. Bohémond, fils aîné de Robert Guiscard, décide lui aussi de se croiser. Le départ est fixé au 15 août 1096.
Le succès, qui parait peu explicable, pourrait avoir des explications matérielles : le mouvement de paix et le resserrement des liens vassaliques limitent les possibilités d'aventure en Occident. En partant en croisade, le chevalier peut ainsi garder sa possibilité de salut sans renoncer pour autant au métier des armes. La rétribution céleste n'empêche pas par ailleurs l'espoir de récompenses matérielles en Orient.
Source Wikipédia