La guerre de Sécession fut l'épisode le plus traumatisant de l'histoire des États-Unis mais elle régla deux problèmes qui tourmentaient les Américains depuis 1776. Elle abolit l'esclavage et confirma que le pays ne se composait pas d'États semi-indépendants mais formait une nation, unie et indivisible.
Durant les quatre ans de cette guerre, plus de 3 millions d'hommes avaient été requis et 617 000 hommes avaient été tués (soit 2% de la population de l'époque) et largement autant avaient été blessés. Le Nord perdit au total 359 000 hommes - soit presque un soldat sur cinq - et le Sud en perdit 258 000 « seulement, à comparer au Nord » (soit presque un soldat sur quatre). Plus d'hommes moururent d'épidémies et de maladies que sur le champ de bataille, le rapport étant de un pour quatre.
Aux pertes militaires s'ajoutent quelques dizaines de milliers de victimes civiles. Ainsi, la guerre la plus dure qu'aient jamais livrée les États-Unis aura été sa propre guerre civile.
Les destructions opérées durant la guerre par l'Union victorieuse, suivies par des politiques d'exploitation économique, notamment par les carpetbaggers (immigrants économiques venant du Nord, voyageant avec un sac de voyage en toile à tapis) associés aux scalawags, natifs du Sud collaborant avec le nouveau pouvoir (et perçus comme des brebis galeuses), causèrent une amertume tenace parmi les anciens confédérés et leur descendance envers le gouvernement fédéral.
Cet échec, en apaisant cette partie du pays, fit surgir des difficultés persistantes pendant plusieurs décennies notamment pour faire appliquer les droits civiques des noirs dans le Sud et vit un exode massif vers le Nord face à des organisations secrètes telles que le Ku Klux Klan. Pour autant, dans le nord, les anciens esclaves n'étaient pas si bienvenus que cela et souffraient du chômage ou d'un emploi très mal payé.
Source Wikipédia
Du Nord au Sud - From North to South