Les Lillois, pourtant habitués à l'extrême diversité des uniformes des troupes napoléoniennes, furent éberlués lorsqu'ils virent déambuler dans leurs rues en 1806 de solides gaillards en habit rouge, coiffés d'un bonnet de fourrure noire à pompon d'argent, qu'ils prirent d'abord pour des britanniques.
Il s'agissait en réalité des soldats du 3ème régiment suisse pour lequel, tranchant sur la tonalité bleue générale de l'uniforme français, voulue par l'Empereur on avait conservé la couleur écarlate de la tenue sous laquelle un millier d'hommes du régiment des gardes suisses s'étaient fait tuer pour le Roy et pour l'honneur le 10 août 1792.
Après quelques années de flottement, au cours desquelles se constituèrent plusieurs régiments Suisses au service de l'Angleterre, formés de volontaires et d'anciens soldats de Châteaucieux au Service de la France, le Directoire fit envahir le territoire helvétique et, par la convention du 18 novembre 1798, imposa aux cantons une levée de 18000 hommes. Ceux-ci devaient être, en principe, volontaires et signer un engagement de quatre ans renouvelable et, à défaut, de volontaires, chaque canton devait désigner quelques jeunes gens pour atteindre l'effectif qui lui était imposé. L'ensemble forma six demi-brigades réduites à trois en 1800 et leurs éléments constituèrent alors le premier des quatre régiments de 4000 hommes chacun prévus par la capitulation (traité) signée à Fribourg le 17 Septembre 1803 par le Général NEY et les commissaires des Cantons suisses.
Ce régiment fut mis sur pied le 15 mars 1805 par ordre de l'Empereur. Comme il s'était fort bien comporté dans toutes les batailles où il fut engagé, le souverain décida la création des trois autres régiments prévus par la capitulation, ceci à partir du 1er septembre 1806, le 2ème en Provence, le 3ème dans les Flandres, le 4ème en Bretagne.
Source Wikipédia
Mon dioramas présente un inspection de l'Aigle des Suisses durant cette longue période au service de l'Empereur